A la rencontre de nos réflexes archaïques.
Les réflexes archaïques sont comme des fondations qui permettent à l’enfant de franchir avec succès les différentes étapes de son développement neuro-sensori-moteur.
Les mouvements réalisés par le bébé dans le ventre de sa maman sont essentiels à sa construction.
Même si chaque être humain est unique, son développement physique et cérébral est le résultat d’étapes successives de croissance identiques pour tous. Un développement « normal » est dépendant de la construction et de l’inhibition de ces réflexes archaïques.
Si les réflexes sont bien intégrés, l’enfant va développer au mieux tous ses potentiels d’apprentissage : se mettre à quatre pattes, dormir facilement, tenir sa tête droite, e mettre sur ses deux jambes, marcher, gérer ses émotions, apprendre à parler, à lire, à écrire…
En fait, si les réflexes ne se développent pas de manière fluide, cela va créer des perturbations et l’enfant, le jeune ou l’adulte va fonctionner en mode de survie et aura du mal à développer ses potentiels.
Ils sont la source même, l’origine du développement psychomoteur et leur intégration la base d’un développement supérieur. Le développement moteur assure l’ensemble du développement psychologique. Ils sont importants pour une bonne condition physique, pour le développement intellectuel, émotionnel et le développement de la personnalité humaine.
C’est quoi les réflexes ?
Il est prouvé que les réflexes archaïques sont des réactions instinctives, involontaires, répétitifs, répondant à des informations sensorielles reçues par des neurones, des récepteurs sensoriels du système nerveux. Ils font partie de l’équipement de base du bébé pour se développer. Ils sont incontrôlables et observables pendant les premiers mois de la vie, par ex. : le réflexe de succion ou de marche automatique.
A quoi servent-ils ?
Ils sont indispensables au bon développement du nourrisson, à son adaptation. Ils sont essentiels à sa survie, à sa protection.
Il faut savoir que les réflexes aident le nouveau-né à :
- Assurer sa naissance et ensuite sa survie.
- Assurer la maturation de son système nerveux, notamment du faisceau de nerfs moteurs issu du cerveau permettant le contrôle de ses mouvements.
- Survivre et satisfaire ses besoins vitaux : réflexe de succion (téter) et de fouissement (du sein).
- Myéliniser les gaines neurales jusqu’au cortex par la répétition de ces mouvements.
Les réflexes ont un cycle de vie
La plupart des réflexes apparaissent pendant la vie fœtale dès les premiers mois.
- Certains sont activés par les contractions lors de l’accouchement ou juste après.
- Plusieurs arrivent en même temps
- D’autres arrivent quand un autre s’arrête
- Ils s’aident l’un l’autre à arriver et à intégrer le suivant
- Certains travaillent aussi seuls par eux-mêmes
- Les réflexes agissent comme des poupées gigognes
Les réflexes apparaissent, émergent, favorisent ce que le corps et le cerveau ont besoin de développer puis disparaissent. L’enfant n’a plus besoin du réflexe pour atteindre le résultat.
Par exemple, le réflexe de succion apparaît dans le ventre lors de la 24°semaine. Puis il se développe, il devrait être au maximum au moment de la naissance, ce qui va donner la force à l’enfant de téter le lait maternel, sans réfléchir. C’est un comportement instinctif. Quand le réflexe sera intégré l’enfant, puis l’adulte pourra sucer ou arrêter de sucer quand il le voudra.
Et si les réflexes ne s'intègrent pas de manière optimale ?
Chaque niveau d’intégration d’un réflexe inclut le précédent, créant une complexité motrice et comportementale de plus en plus grande. Cette structuration des réflexes permet ainsi la maturité du système nerveux qui se développe et se déploie par étapes successives identiques.
Normalement ces réflexes sont intégrés par le cortex pendant la première année de l’enfant. Si un « stress » survient durant la grossesse, la naissance et/ou les premières années de vie, il est possible que ces réflexes ne s’intègrent pas correctement ou à 100% dans le système nerveux. Ils deviennent persistants, hypo/hyperactifs, et parasitent l’enfant et plus tard l’adulte…
Des compensations physiques, émotionnelle ou intellectuelles vont être mise en place et des problèmes peuvent en découler (crispation à l’écriture, hyperactivité, manque de coordination., manque d’équilibre…)
Par exemple si le réflexe de succion n’est pas bien développé au moment de la naissance, le bébé pourra avoir des difficultés de succion, il ne s’appropriera pas bien sa langue, pourra rencontrer des difficultés à saliver, à digérer…
Des signes qui ne trompent pas
Si un individu quel que soit son âge, présente quelques-uns des troubles listés ci-dessous au point d’en être gêné, on peut alors penser que certains des réflexes ne sont pas intégrés:
- Manque de concentration, se laisse distraire facilement
- Incapable de se concentrer sur une voix si des bruits de fonds existent
- Cherche des excuses pour pouvoir bouger tout le temps
- Se tient mal assis sur sa chaise
- Enroule ses jambes autour des pieds de sa chaise
- Se cogne partout, n’a pas le sens de l’équilibre
- Trébuche et tombe fréquemment
- Ses semelles sont inégalement usées
- Aime se balancer sur une chaise
- Agit impulsivement
- Troubles de l’attention
- Hyperactivité
- Grande fatigue après la classe
- Mauvaise coordination
- Troubles du comportement nerveux, vulnérable, agressif, en retrait, insensible à la punition
- Est très angoissé
- Mâchouille ses vêtements, stylos…
- Bave, suce son pouce tardivement, présente des tics, mange très salement
- A souvent les poings serrés
- Serre souvent les mâchoires, voire les dents
- Tient son crayon très serré et avec force
- Roule en vélo ou nage avec grande difficulté
- Évite les activités physiques
- Rencontre des problèmes de latéralisation
- A une faible compréhension en lecture
- N’aime pas lire, écrire
- Confond des lettres : b et d, p et q…
- ….
Ces signes laissent à penser à la présence d’un retard dans le développement moteur et sensoriel non pathologique de l’enfant, sans rapport avec le niveau d’intelligence et qu’un examen des réflexes profonds ainsi que leur éventuelle intégration sont souhaitables.
Est-ce que cela ne concerne que les enfants ?
Bien sûr que non. Ils impactent tout le monde quel que soit l’âge, Il arrivera sans doute que l’adulte a mis en place des stratégies de compensation pour survivre.
- Manque de confiance
- Je ne sais pas gérer mon stress
- Réaction à la moindre remarque…
- Pleurer facilement
- Je suis en mode survie,
- Je suis complètement déprimé
- L’impression de passer à côté de ma vie.
- Douleurs aux cervicales
Comment permettre d'intégrer les réflexes ?
De nombreux outils sont à notre disposition pour intégrer les réflexes : des mouvements naturels doux, des pressions légères et des activités de rééducations kinesthésiques simples, des jeux d’équilibre, des balles, des sacs de riz, … Toutes ces activités vont réveiller le réflexe et lui permettre une bonne intégration dans son schéma corporel, favorisant ainsi le plein développement de ses capacités cognitives, émotionnelles, sociales et motrices.
Pourquoi certains réflexes archaïques ne s’intègrent pas ?
Il arrive que l’intégration du réflexe bugge lorsque la maman vit un stress chimique, émotionnel, physique, social, professionnels, ….
Ex : grossesse non désirée, abandon du papa, tension dans le couple hésitant à garder l’enfant, obligation de rester allongée pour ne pas perdre le bébé, une amniosynthèse, un décès, la prise d’un médicament pour éviter des contractions, un licenciement, accouchement par césarienne, …
J’espère que cet article vous permettra de comprendre l’importance de la kinésiologie des réflexes archaïques dans la vie de tous les jours; que l’on soit bébé, adolescent ou adulte. Je vous remercie d’avoir pris le temps de lire cet article et vous invite à me contacter si vous avez la moindre question.